LUCIE BERELOWITSCH & MARIE DILASSER
Tout public à partir de 14 ans
Durée 1h40
Création 2020 Le Préau
Contact
Morgane GUIHÉNEUF
Administratrice de production et de diffusion
Tout quitter et sauver son âme.
Après une nuit accablante de chaleur, un navigateur solitaire -qui, fort de sa contradiction fuit dans l’espoir d’être retrouvé- est témoin d’un phénomène météorologique non identifié. La côte semble avoir disparu, les champs magnétiques sont perturbés, les instruments de navigation inutilisables. Après plusieurs jours de perditions, la solitude, la déshydratation, le manque de sommeil provoquent chez celui-ci des rêves éveillés. Aux prises avec ses hallucinations, il nous décrit son nouvel environnement fantasmé ou non, ce monde parallèle, et raconte son histoire, celle qui l’a mené jusqu’ici.
Ce projet traite tout à la fois le voyage en mer et une réflexion sociale : quitter tout pour trouver autre chose. Pourquoi certaines personnes dans le monde moderne n’ont plus aucune autre solution que de disparaître de la société qu’on leur a imposée ? Les hallucinations éprouvées par le marin y introduiront une poésie : entre un monde merveilleux imaginaire et des souvenirs de sa femme et de sa vie.
« Trouver le déclencheur, le déclic dans la vie d'un gars, qui quitterait un jour la terre, la vie quotidienne, le confort, la stabilité du sol et des habitudes, pour vivre ça, partir seul sur l'océan, sans être sûr que la chair puisse le supporter. Titouan Lamazou pour son tour du monde en solitaire dit « faire tapis », quand Bernard Moitessier quittant le tour du monde en solitaire pour sa longue route dit « sauver son âme ». Il y a quelque chose à liquider, il y a une dette, un compte à régler avec soi, mais lesquels ? Cette dette et ce compte à régler pourraient appartenir à n'importe qui... »
Marie Dilasser, novembre 2019, en mer, vers Lorient.
Une transatlantique pour voir les grandes étendues à s'en délaver les yeux ?
Générique
Mise en scène Lucie Berelowitsch
Texte Océanisé·e·s, de Marie Dilasser - sur une commande d’écriture du Préau - CDN de Normandie-Vire
Adaptation Lucie Berelowitsch et Marie Dilasser
Avec Guillaume Bachelé, Najda Bourgeois et Rodolphe Poulain
Collaboration artistique Sylvain Jacques
Musique Guillaume Bachelé
Scénographie Hervé Cherblanc
Lumières Christian Dubet
Costumes Suzanne Veiga Gomes, assistée de Cécile Box
Assistanat à la mise en scène Élise Douyère
Décors Les Ateliers du Préau
Production Le Préau CDN de Normandie-Vire
Coproduction L’Archipel, Scène conventionnée de Granville, le Théâtre de Lorient - CDN et la Communauté d’agglomération Mont Saint-Michel - Normandie
Avec le soutien de la Ville de Saint-Lô - Théâtre de la Ville de Saint-Lô
© Alban Van Wassenhove
Tournée
Dates passées
Toulon | Châteauvallon-Liberté Scène nationale de Toulon | 13 et 14 mars 2024
Pontault Combault| Les Passerelles | 12 janv. 2024
Dieppe | DSN, Scène nationale de Dieppe | 7 mars 2023
Saint-Lô | Théâtre de la ville de Saint-Lô | 2 mars 2023
Granville| L’Archipel | 28 fév. 2023
Caen | la Comédie de Caen - CDN de Normandie | 13 et 14 déc. 2022
COLMAR | Comédie de Colmar - CDN Grand Est Alsace | 1er et 2 déc. 2022
Paris | Théâtre de la Tempête | du 23 sep. au 23 oct. 2022
Lorient | Théâtre de Lorient - CDN | 8, 9, 10 oct. 2020
Vire | Théâtre du Préau - CDN | 1, 2 et 3 oct. 2020
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Revue de presse
"En mer, le pragmatisme se mêle à la poésie, entre contact avec les éléments et plongée en soi. […] La force évocatrice du spectacle vient de la mer pour elle-même comme jetée sur le plateau avec audace et désinvolture, et de la ré-appropriation impossible d'un monde sous la surface, du contraste entre une immensité et la fragilité de l'être. Une performance scénique qui tient la route… maritime, avec la générosité de beaux performers."
"Le cœur de la femme qui n’abandonne pas celui qui pourtant est parti faire un tour, un tour du monde, dont elle ne sait s’il reviendra. Le ventre de l’homme jeté comme en pâture dans les éléments déchaînés du Cap Horn. Deux déchirements que le texte de Marie Dilasser nous offre avec talent. Voir ce vif moment d'égarement, c'est prendre une bouffée d'air et d'eau et d'amour"
"Au théâtre de la Tempête, Lucie Berelowitsch surprend une fois encore avec Vanish, une pièce audacieuse et innovante sur les hommes, le désir et la mer. […] Lucie Berelowitsch innove, invente. Elle aime le spectacle car elle aime le spectateur. Première spectatrice de ses pièces, elle veut être saisie, empoignée, captivée, ensorcelée, émue par ce qui se déroule sur le plateau. Elle refuse les motifs faciles ou convenus. Elle invente le théâtre d’aujourd’hui, celui de demain. […] Son théâtre est incarné, c’est du corps, du corps, du corps…"
"Alors avec cette belle équipe et sa capitaine, Lucie Berelowitsch, on largue les amarres et on s’interroge sur le paradoxe qui a saisi Rodolphe entre l’envie de disparaître et l’espoir qu’on le retrouve ; entre sa mise en abyme et le merveilleux qu’il recrée, par son imaginaire solitaire ; entre sa rugosité et sa fragilité. C’est une bouteille à la mer et l’énigme de l’humain qui garde son mystère."
À travers l’abandon, la question des rêves, la solitude et la passion charnelle, on croise les deux émotions principales : la peur et l’amour. On entend même Alfred de Musset qui cherche à se faire entendre dans le marasme des craintes. C’est vivifiant, prenant, beau. C’est une création théâtrale viscéralement donnée.